Fiche Orphanet

Orphanet est une ressource rassemblant des informations sur les maladies rares à destination des médecins et du grand public.

La fiche Orphanet du Syndrome de Dravet est une référence pour découvrir, comprendre et améliorer la prise ne charge de cette maladie. Elle est rédigée par Orphanet en collaboration avec un collège d’experts.

Attention cependant, elle n’est pas forcément mise à jour très régulièrement, et certaines informations (notamment sur les études en cours et les traitements) peuvent être datées.

Extraits de la fiche Orphanet sur le syndrome de Dravet :

La prévalence moyenne du syndrome de Dravet est de 1/30 000 naissances (écart : 1/15 000 à 40 000).

La plupart du temps, la première crise épileptique survient dans la première année de vie (généralement entre 5 et 8 mois) chez des enfants précédemment en bonne santé. Les crises sont de type clonique, souvent unilatérales et touchant alternativement le côté gauche et droit du corps, et de type tonico-clonique généralisé. Elles sont souvent fébriles, de longue durée et de présentation similaire à un état de mal épileptique. Un état de mal épileptique est fréquemment observé au cours des premières années de la maladie.

D’autres types de crises peuvent être observés, tels que des crises d’absence focales ou atypiques et des crises tonico-cloniques ou toniques nocturnes en série entre l’âge de 4 et 11 ans. Elles peuvent être déclenchées par une photosensibilité, des températures élevées, une stimulation lumineuse intermittente et l’activité physique. Un retard de développement apparaît souvent avant l’âge de 2 ans. Un trouble du langage, une détérioration progressive de la marche avec une démarche appelée « crouch gait » (démarche marquée par une flexion accentuée des hanches, genoux et chevilles, corps fléchi en avant) et des troubles du sommeil peuvent aussi apparaître à ce stade.

Près de 85 % des cas sont dus à une mutation ou à une délétion du gène SCN1A (2q24.3), codant pour un canal sodique voltage-dépendant. La plupart des mutations sont de novo mais, dans 5 à 10 % des cas, elles font partie d’un spectre familial d’épilepsie génétique avec convulsions fébriles plus (GEFS+ pour genetic epilepsy with febrile seizures-plus). Les mutations du gène PCDH19 (Xq22.1) représentent environ 5 % des cas chez la femme. Dans près de 10 % des cas, l’étiologie est inconnue.

Des mutations ou délétions mosaïques somatiques du gène SCN1A sont retrouvées chez environ 3 % des patients initialement testés négatifs pour ces mutations.

Peu de cas de variants pathogènes d’autres gènes, tels que GABRG2 (5q34), GABRA1 (5q34), STXBP1 (9q34.11), SCN1B (19q13.12) et SCN2A (2q24.3), sont rapportés.

Le diagnostic repose sur l’examen clinique et les résultats de l’électroencéphalographie (EEG). L’EEG est habituellement normale au début de la maladie. Plus tard, des bouffées de pointes ou de polypointes, avec un ralentissement de l’activité de fond, et des anomalies multifocales sont enregistrées. L’imagerie par résonance magnétique cérébrale est généralement normale. La détection de variants pathogènes du gène SCN1A vient confirmer le diagnostic dans le contexte clinique du syndrome de Dravet.

Le diagnostic différentiel vise à écarter l’épilepsie myoclonique-atonique.

Lorsque la mutation est connue dans la famille, le mode de transmission est autosomique dominant et un conseil génétique est possible, bien que le spectre phénotypique au sein d’une même famille puisse être large. En cas de mutations de novo, un conseil génétique peut être utile.

L’objectif principal du traitement est de réduire la fréquence des crises épileptiques et de prévenir l’état de mal épileptique. Le valproate de sodium, le clobazam, le stiripentol et le bromure permettent de contrôler les crises fébriles à un stade précoce de la maladie. Le stiripentol peut permettre de réduire la durée et la fréquence des crises lorsqu’il est administré en association avec le valproate de sodium et le clobazam. Un régime cétogène, le topiramate et le lévétiracétam peuvent s’avérer très efficaces en tant que traitement d’appoint, tout comme l’association cannabidiol-clobazam.

Les essais cliniques en cours ont démontré l’efficacité élevée de la fenfluramine en tant que traitement d’appoint. On peut aussi envisager la stimulation du nerf vague. Les inhibiteurs du canal sodique (carbamazépine, oxcarbazépine, eslicarbazépine, lamotrigine et phénytoïne) doivent être évités car ils aggravent les crises épileptiques. Les benzodiazépines sont utilisées pour traiter les crises aiguës.

Les enfants présentant des crises violentes avec chutes doivent porter un casque. La prise en charge thérapeutique relève de la responsabilité de cliniciens spécialisés dans les épilepsies rares et complexes.

La fréquence des crises peut s’atténuer à l’âge adulte mais elles restent souvent réfractaires aux traitements. Des troubles cognitifs modérés à sévères, ainsi qu’une épilepsie réfractaire, sont courants à l’âge adulte. Les enfants présentent un ralentissement progressif du développement cognitif à la suite d’un trouble précoce du langage et de la fonction visuelle. Une déficience intellectuelle est observée chez environ 86 % des patients. Un trouble du spectre autistique est également rapporté chez 31 % des patients. La prévention de l’état de mal épileptique chez l’enfant peut améliorer le pronostic à long terme.

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